Entre Bidart et Zumaia…

La côte Basque entre Bidart et Zumaia, offre le spectacle des falaises plongeant dans l’océan. Il ne lasse pas d’émerveiller le randonneur. Un sentier maritime suit la côte au plus prés. Chaque pas est une surprise. Ici une crique, là des blocs empilés battus par la houle, plus loin un blockhaus vestige muet du mur de l’Atlantique dressé par Hitler pour prévenir tout risque de débarquement. L’air marin saturé de sel dissous couvre la falaise d’une abondante végétation couchée par le vent.

Falaises de la côte Basque - ©B.Jamorski

Falaises de la côte Basque – ©B.Jamorski

Tout à ses émotions, le randonneur ne se doute pas qu’il foule sous ses pieds, le témoignage muet d’un drame vieux de 65,5 millions d’années.
Rien de spectaculaire. Une mince couche de roche sombre de la finesse d’un papier vélin.

Les géologues y ont détecté un fort taux d’iridium.

Cet élément est rare sur terre mais présent dans les météorites. Elle est connue des experts sous le nom de couche KT (comme Krétacé Tertiaire).

En ces temps forts anciens, le règne des dinosaures battait son plein. Ils vivaient sans le savoir leurs derniers moments de félicité. Manger et se reproduire étaient leurs seules préoccupations.

C’est alors que sans crier gare, une énorme météorite a surgi des tréfonds de l’univers. La collision avec notre planète a été d’une violence inouïe. Plusieurs milliards de fois Hiroshima.
Le point d’impact a été repéré dans le golfe du Mexique. sur la presqu’île du Yucatan, où il aurait formé le cratère de Chicxulub.
Des tsunamis géants ont balayé toutes les terres du monde.

Une épaisse couche de cendre a obscurci le ciel pendant plusieurs années.

Privées de lumière et l’air rendu irrespirable par la poussière en suspension, 76% des espèces n’ont pas survécu. Notamment les dinosaures.

Mais comme à chaque chose malheur est bon, ce cataclysme a favorisé l’émergence des mammifères dont nous sommes. Sans elle nous ne serions peut-être pas là !
C’est la 5° extinction de la vie que la terra ait connue.
La 6° est-elle à venir ?
La réponse est oui.
De nombreux astéroïdes géocroiseurs zonent dans les proches banlieues de la terre.
Nul doute qu’un jour, l’un d’eux quittera son orbite pour nous porter le coup fatal.

Le 9 janvier 2013 Apophis a frôlé la terre.

Affichant un diamètre de 325 m pour 47 millions de tonnes, il aurait pu faire des dégâts…
Hormis quelques lignes en bas de page, les médias, plus enclins à relater les bunga bunga de Sylvio Berlusconi et autres scoops ont passé sous silence l’événement.

Le danger est suivi depuis l’observatoire du Pic du midi de Bigorre.
Les prochains passages d’Apophis sont prévus le 13 janvier 2029 puis en 2036
Les calculs exemptent tout risque de collision avec la planète bleue.

Le fait est loin d’être unique en son genre.
Quelques heures à peine après le passage d’Apophis, le météorite 2012 DA 14 nous a frôlé à 34 500 km altitude. L’orbite d’un satellite géostationnaire de télécommunication.
Le 15 janvier 2013 on se souvient de la pluie de météorites tombée sur Tchilobinsk en Sibérie.

Comme aurait pu dire Victor Hugo en son temps : « le coup passa si prés que le chapeau tomba ».

Découvrez le Pays basque avec La Balaguère, spécialiste de la randonnée.

Par Gérard Caubet

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