Le Parc national des Pyrénées s’étire d’ouest en est sur une centaine de Km à vol d’oiseau.

Il fait frontière avec l’Espagne sur toute sa longueur.

Administrativement parlant, le parc national des Pyrénées est subdivisé en deux parties bien distinctes. Le randonneur lambda n’y voit aucune différence. Seules quelques têtes d’isards sur fond blanc peintes sur les rochers signalent le passage de l’un à l’autre.
La zone cœur comprend le parc proprement dit, et en périphérie on trouve la zone d’adhésion, où se déroulent la vie économique et l’habitat permanent.

Le Parc national des Pyrénées intègre plusieurs vallées aux personnalités très différentes.

Le pastoralisme traditionnel est très vivace en Aspe, Ossau, Azun. C’est le pays des bergers qui fabriquent dans le secret des cabanes d’estives le fromage des Pyrénées.

Fabrication du fromage des Pyrénées

Fabrication du fromage des Pyrénées

Vers le mois de juin hommes et troupeaux transhument vers la montagne où ils prennent leurs quartiers d’été.

Au refuge d’Arrémoulit commence véritablement la haute montagne. Le Balaïtous est le premier trois mille rencontré en venant de l’ouest. Fort de ses 3298 m, le Vignemale est le plus haut d’entre eux.
Au niveau de Gavarnie, premier site de randonnée dans les Pyrénées, le parc des Pyrénées ne forme qu’un avec le « Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido ». Les deux territoires sont conjointement classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
L’extrême Est du Parc national est prolongée par la réserve naturelle du Néouvielle. On peut y accéder depuis les vallées de Campan et d’Aure et elle promet une superbe randonnée.

La création du Parc national des Pyrénées remonte à 1967.

A l’époque sa vocation touristique était nettement plus affirmée qu’aujourd’hui. Sa naissance fut immédiatement suivie par l’aménagement de 350 Km de sentiers destinés à faciliter l’accès à la haute montagne.

Certains comme celui de la Pierre saint Martin dans le Val d’Azun, étaient prévus pour permettre à 2 personnes de marcher de front en discutant » (sic).

Un réseau de refuges a également été créé en complément à ceux du CAF (club alpin français) existant déjà. Ainsi sont sortis de terre les refuges d’Arlet, d’Ayous, de Migouelou, d’Ilhéou, des Espuguettes et Baroude.
Sentiers et refuges gardés (où l’on trouve le gîte et le couvert), permettent de traverser le parc sur toute sa longueur sans descendre dans les vallées. C’est une des plus belles randonnées des Pyrénées.

Le Parc des Pyrénées est un véritable paradis pour le randonneur.

Il ne compte pas moins de 300 lacs.
Sa flore est exceptionnelle. Elle ne comprend pas moins de 80 espèces endémiques.
L’une des plus emblématiques est le lys des Pyrénées.

Iris

Iris

Sa couleur jaune le distingue de son cousin le mauve lys martagon.
Au milieu de l’été les pelouses d’altitude se couvrent d’immenses champs d’iris d’un bleu intense tirant vers le violet.

Il n’est pas rare de voir dans le ciel planer le Gypaète barbu. Il est à la recherche de quelque pitance à se mettre dans le bec. Ce super vautour vient en bout de la chaîne alimentaire. Il fait son ordinaire d’os et de bouts de peau abandonnés par les autres prédateurs. Aucune confusion possible avec d’autres rapaces. Avec ses 3 mètres d’envergure, c’est le plus grand oiseau d’Europe. L’adulte est reconnaissable à son poitrail rouge.

A moins d’être aveugle, on est assuré de voir des isards. Il s’agit d’un proche parent du chamois des alpes dont il se distingue par une allure plus gracile. C’est une espèce à part entière.
Leur nombre est évalué à 5000. Avant la création du Parc national et ses mesures de protection, l’espèce était menacée et dans certains secteurs au bord de l’extinction.

De temps à autre, un sifflement strident déchire la montagne. C’est la marmotte. On l’entend avant de la voir. Un pas de plus et elle s’enfuit de toute la vitesse permise par ses courtes pattes. Son terrier n’est jamais très loin.
La marmotte n’est pas une « pyrénéenne de souche » comme sa réintroduction réussie pourrait le faire penser.

Marmotte

Marmotte – ©Jamorski

L’ours ne fréquente le parc qu’en touriste. Pas assez de tranquillité à son goût. Le parc des Pyrénées ne compte plus que 2 mâles en mal de compagnie féminine. Il est question de réintroduction mais le sujet faisant polémique tout le monde se refile la patate chaude.

Des bouquetins ibériques ont étés réintroduits en 2014 dans le massif de Cauterets. Le dernier spécimen des Pyrénées, une femelle prénommée Celia a disparu du Parc national d’Ordesa le 6 janvier 2000.

L’hiver, la zone cœur du Parc national est entièrement recouverte de neige.

La plupart des espèces développent des stratégies originales pour résister aux conditions extrêmes. La marmotte reste sur place, se calfeutre dans son terrier et entre en léthargie profonde. L’isard ne se déplace que quand la neige est dure. Il part à la recherche des emplacements dénudés par le vent et les avalanches où il peut brouter.
De nombreux oiseaux descendent dans la vallée à la recherche de conditions plus clémentes. Seules de rares espèces comme le lagopède alpin se complaît en altitude. L’hiver venu, il se pare d’une livrée blanche pour échapper aux prédateurs. Ses pattes s’emplument et font office de raquettes.

Le Parc national des Pyrénées est sous le couvert d’une réglementation qui peut paraître contraignante. Tout ce qui peut porter préjudice à l’environnement est interdit. C’est le prix à payer pour conserver le territoire en état d’agrément maximal.

Par Gérard Caubet

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