Du Vignemale au lac de Gaube, du Pont d’Espagne à la vallée du Lutour, Cauterets jouit d’un environnement exceptionnel qui contribue à sa renommée. Mais cette station village, située au cœur du Parc National, est aussi connue pour les vertus de ses eaux thermales et l’excellent enneigement de son domaine skiable.
La Balaguère a établi à Cauterets « le camp de base » de quelques-unes de ses plus belles randonnées, comme le programme « Rando et balnéo de Cauterets à Gavarnie« .
Un bien-être à l’état pur
Bienfaisantes et relaxantes, les eaux de Cauterets sont appréciées depuis l’époque gallo-romaine. Naturellement chaudes et soufrées, elles sont souveraines pour le traitement de la rhumatologie et des voies respiratoires chez l’adulte et l’enfant. Au 19ième siècle, le thermalisme, conjugué au romantisme, attire de nombreuses personnalités : la Reine Hortense, Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo…
Aujourd’hui, le thermoludisme vient compléter les vertus de l’hydrothérapie. Les Bains du Rocher offrent des moments de détente dans les bassins intérieur et extérieur et proposent des soins du corps et du visage. Station climatique, Cauterets est aussi apprécié pour la qualité de son air balsamique…
Randonneurs : du bonheur en cascade !
L’eau est également présente sous toutes ses formes, dès la fonte des neiges. Après la saison du blanc, les paysages se déclinent en « colorama », à travers le vert tendre ou le vert profond des forêts, les notes fleuries des prairies d’altitude, le bleu ou l’émeraude des lacs sertis dans leur écrin minéral. La faune, discrète mais très présente, s’est enrichit du bouquetin ibérique, réintroduit dans les Pyrénées, au Pont d’Espagne en 2014.
Les contemplatifs profiteront des remontées mécaniques pour rejoindre les hauteurs de Cauterets et admirer les plus grands sommets pyrénéens. De là, ils pourront descendre vers le lac d’Ilhéou et observer la furtive hermine ou quelques marmottes se prélassant au soleil. Autre invitation, le sentier des cascades, depuis la Raillère, permet d’admirer de nombreuses chutes d’eau. Les randonneurs un peu entraînés partiront du Pont d’Espagne vers le refuge Wallon ou en direction des Oulettes de Gaube pour arriver au pied du Vignemale… et de l’un de ses trois glaciers. Les sportifs, quant à eux, ne manqueront pas de gravir, avec la prudence qui s’impose, les pentes de l’Ardiden (2988 m) ou de la Grande Fâche (3006 m).

Lac de Gaube
Enfin, au dessus de la station, les promeneurs trouveront avec la Ferme Basque ou le Chalet de la Reine Hortense par exemple, de jolis buts d’excursion.
La belle saison de l’or blanc
Nichée dans le cirque du Lys, la station de ski alpin de Cauterets bénéficie d’une exposition plein Est qui garantit de la neige pendant tout l’hiver… jusqu’à fin avril. Le domaine comprend 32 kms de pistes, de 1730 m 2450 m d’altitude, et un Freestyle Park. Un peu plus loin, au Pont d’Espagne, c’est la montagne authentique qui attend l’amateur de ski de fond avec un parcours de 36,5 kms, répartis en cinq boucles. Quelques pistes de ski alpin et une piste de luge offrent d’autres sensations. Et bien sûr, chacun peut réveiller son côté trappeur en pratiquant la raquette à neige dans l’ambiance vivifiante de sublimes paysages nordiques !

Cauterets en raquettes
La gare : un élégant témoin du passé
C’est à Cauterets que fut créé en France le premier Syndicat d’initiative en 1884. Cette époque voit aussi la construction de beaux hôtels aux façades monumentales. Les plus emblématiques, aujourd’hui transformés en résidence, bordent l’avenue Latapie Flurin : le « Grand Hôtel d’Angleterre » et ses 60 balcons en fer forgé et « Le Continental » avec ses Cariatides sculptées.
Pendant toute la première moitié du 20ième siècle, un tramway électrique desservait le village à partir de Pierrefitte-Nestalas. Le tracé de l’ancienne ligne de chemin de fer a été réhabilité en voie piétonne et VTT, un magnifique parcours de 9 kms qui offre des perspectives inattendues sur le gave. Classée monument historique, la gare fut mise en service le 22 juin 1898. Entièrement réalisée en pitchpin* ouvragé, elle semble tout droit sorti d’un film d’Ennio Moricone… ou des cartons d’un architecte suisse ! En fait, les éléments de ce vaste mécano furent fournis par une entreprise bordelaise…
*Bois de plusieurs espèces de pins d’Amérique du Nord, de couleur rouge-brun, utilisé en menuiserie
Concurrencé par les bus et les automobiles, le tramway se fit de moins en moins rentable et la ligne ferma le 1er avril 1949. Aujourd’hui, nul doute qu’il constituerait un atout touristique de premier ordre qui donnerait à Cauterets un petit air de Zermatt pyrénéen !
Par William Boinot
Concepteur-rédacteur et Journaliste