La vallée du Marcadau est un but de promenade obligé pour tout randonneur de passage à Cauterets.

A la splendeur du paysage fait écho le miracle de la Grande Fache dont la commémoration réunit chaque année de nombreux montagnards.

Du pont d’Espagne, terminus de la route, l’itinéraire s’étire le long du gave en paliers successifs
Le premier d’entre eux est le plateau du Clot rendu à l’état de nature par le parc national des Pyrénées après avoir servi de parking pour la station de ski de fond. Le récent lâcher de bouquetins dans ce secteur constitue à lui seul un but de balade.
Vient ensuite le plateau du Cayan, fermé par un verrou glaciaire qu’il convient de gravir à un train de sénateur avant d’atteindre le plateau d’Estalounqué où se terminent les pistes de ski de fond et commencent les choses sérieuses.
L’itinéraire se poursuit par un vieux chemin muletier.
Il est bordé de magnifiques pins sylvestres reconnaissables à leur teinte rouge orangé. Si ces arbres vénérables pouvaient parler, ils auraient bien des choses à raconter. Subitement, la vallée s’élargit et se sépare en deux branches. Celle de gauche mène aux lacs d’Aratille et au col du même nom d’où il est possible de rejoindre Torla et le parc national d’Ordesa.

marcadau
La branche de droite conduit au refuge du Marcadau encore invisible de cet endroit. Quelques minutes suffisent à l’atteindre.
Le nom de refuge Wallon est parfois cité. Pour faire simple, Wallon est le nom du refuge et Marcadau celui du lieu. L’un et l’autre sont indifféremment utilisés. Tout le monde se comprend.

Le refuge du Marcadau alias Wallon est une solide bâtisse d’aspect un peu décati.

A la belle époque, il avait rang d’hôtellerie de montagne et était géré par le défunt Touring club de France. Plusieurs générations Pantet se sont succédées aux manettes. Pour les anciens, leur nom et leur caractère rugueux reste indissociablement attachés au lieu.

La présence d’une chapelle à cet endroit peut surprendre le randonneur non averti. Chaque année au mois d’août se tient ici un pèlerinage très suivi par les montagnards en commémoration du miracle de la Grande Fache.

Fort de ses 3005 m, la Grande Fache est le plus haut sommet du massif du Marcadau.

Son ascension quoique facile réclame un pied sûr et une grande vigilance eu égard le caractère vraiment pourri du rocher. En octobre 1941, une tarbaise Maïté Chevalier entreprend l’ascension en compagnie de son mari et quelques amis. Elle fait un faux pas et dévisse dans la pente enneigée. Son piolet se brise en biseau. Alors que son sort semble scellé, le morceau de piolet retenu à son poignet par une dragonne, se fiche dans la neige entre deux rochers enrayant sa chute. La cordée cri au miracle ! Il est attribué à la Vierge Marie. En remerciement, il est décidé qu’une statue de Notre Dame de Lourdes serait érigée au sommet. Chose faite l’année suivante. Un pèlerinage annuel au sommet avec messe à l’appui vient renforcer l’action de grâce. Les premiers sont conduits par le célèbre Abbé Pragnères, curé, montagnard et braconnier. Le danger de monter en procession à la Grande Fache, se faisant de plus en plus criant, les organisateurs descendent d’un étage et construisent la chapelle dont il est question. Elle est bénie en 1958 et est dédiée à la mémoire de tous les disparus en montagne. Avis aux amateurs !

Par Gérard Caubet

L’ascension de la Grande Fache avec La Balaguère

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