Au cours du séjour « Rand’eau & tapas en Sierra de Guara », nous sommes tombés nez à nez ou plutôt faudrait-il dire nez à bec avec un jeune vautour.
Cette rencontre inattendue s’est passée dans le canyon du Rio Vero.
C’est un jeune, visiblement envolé trop tôt du nid familial. Le phénomène est courant.
A l’école des vautours, quand les parents jugent que le temps est venu pour le fiston de voler de ses propres ailes, ils arrêtent de le nourrir.
Tenaillé par la faim, le jeune finit par oser le grand saut.
Incapable de faire du vol battu sur une longue distance, il doit rapidement trouver des ascendances. A défaut c’est la descente en vol plané. C’est la mésaventure qui a dû arriver à notre « échoué du Vero ».
Le vautour est un charognard. Depuis quelques années une polémique enfle. Les vautours attaqueraient les troupeaux ! Leur préférence allant vers le placenta des vaches en train de vêler.
Si notre « échoué du Vero » se sort de son aventure, il entreprendra à l’automne un long et unique voyage vers l’Afrique et les confins du Sahara. Puis il reviendra dans les Pyrénées convoler en justes noces avec une dame vautourde qu’il aura choisi pour la vie.
Si vous trouvez un vautour appelez les autorités locales.
Ils contacteront des ornithologues qui le nourriront, le soigneront, le bagueront avant de le replacer dans un endroit propice à un nouvel envol.
Par Gérard Caubet