Les vautours de la réserve naturelle d’Ossau

La plus grande colonie de vautours fauves des Pyrénées se trouve en vallée d’Ossau rive droite du gave entre Bielle et Laruns.

Les falaises exposées au soleil offrent au vautour tout ce qu’il a besoin pour nidifier : chaleur et calme et nourriture.

La mise en réserve n’était pas gagnée d’avance !

Dans les années 60 le sort du Vautour fauve n’émouvait pas les foules.
On dénombrait seulement 10 couples nicheurs.

Vautour Fauve

Vautour Fauve

Une association locale, le signal d’Ossau, s’entiche du sort des vautours et entreprend de les protéger. En 1994, la réserve est officiellement créée.

Sa gestion est confiée au Parc national. Le règlement est draconien. Personne n’entre !
Même pas les gardes, sauf en cas de nécessité absolue, comme au moment du bagage des jeunes au nid.

La place du vautour fauve dans l’écosystème pastoral est reconnue.

C’est un charognard dont la mission est de nettoyer la montagne de tous les cadavres qui, sans lui, seraient source d’épidémie. La carcasse est nettoyée en un rien de temps.

Le succès est probant. Aujourd’hui, plus de 100 couples nicheurs ont élu domicile dans le périmètre de la réserve.

Cette prolifération n’est pas sans alimenter une polémique.

Il semblerait que poussé par la faim, le vautour ait changé de régime alimentaire et s’attaque à des animaux vivants. Pour y remédier, des éleveurs locaux ont créé une placette de nourrissage où sont déposés les animaux morts.

Quelques couples de percnoptères viennent également nicher après avoir passé la mauvaise saison en Afrique du nord. Ce petit migrateur est localement appelé « Marie blanque » ou « buitre de la bugade » (vautour de la lessive) car sa venue correspond à la grande lessive de printemps.

Le vautour moine et le gypaète sont également des visiteurs occasionnels de la réserve naturelle d’Ossau.

Gypaète Barbu

Gypaète Barbu

Le gypaète est le plus grand rapace d’Europe. Son envergure avoisine les 3 mètres.

Il arbore un magnifique poitrail rouge orangé. Tout à fait en haut de la chaîne alimentaire, il se contente des tendons et des os qu’il précipite sur les rochers pour les briser. On compte seulement 2 couples nicheurs de gypaètres en Ossau et autant en Aspe.

Par Gérard Caubet

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