En cet été 2013, les randonneurs en goguette dans les Pyrénées ne peuvent se vanter d’avoir vu des isards comme s’il en pleuvait.

IsardsNada et encore nada dans des endroits où d’ordinaire, ils crevaient les yeux.
Labassa, le pont d’Espagne semblent désertés.

Pourtant, la terrible et très contagieuse épidémie de Kératoconjonctivite déclarée en 2009, semblait en sourdine.
Cette affection rend les isards aveugles. Le plus souvent, ils meurent de chute dans des falaises qu’ils n’ont su voir ou victimes de prédateurs.

Une remontée des effectifs paraissait même amorcée depuis 2012.
C’est alors que patatras. L’hiver 2013 particulièrement rude vient brutalement interrompre cette encourageante embellie. Privés de nourriture, dans l’impossibilité de se déplacer, le froid et la faim font des coupes sombres dans les effectifs. Malheur aux faiblards, ils sont les premiers touchés.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la terrible « pestivirose » se met de la partie
Les symptômes les plus courants sont des diarrhées, des troubles pulmonaires, des lésions buccales.  Les isards atteints sont en général isolés des autres et paraissent en très mauvais état général avec des plaques de pelade sur le corps.

Découverte en 2011, l’épidémie progresse d’Est en Ouest lentement mais sûrement.
À ce jour, elle est arrivée en vallée de Luz et dans le Val d’Azun.
Le dernier comptage réalisé par le Parc national recense seulement 2719 isards dans les Hautes-Pyrénées soit moitié moins que le département voisin des Pyrénées-Atlantiques.

Les doctes spécialistes penchés sur le sujet, préconisent une baisse des quotas de chasse.
Histoire de ne pas rajouter du plomb au problème.
Sauf avatar, une remonté est prévue en 2015.
Patience.

Par Gérard Caubet

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