Les Pyrénées, en général, et l’Aragon en particulier possèdent un fort taux de plantes endémiques propres à cette région.
Ce phénomène est spécifique aux mondes clos comme les îles perdues où les espèces évoluent jusqu’à composer des groupes biologiques distincts.
La plus spectaculaire des endémiques aragonaises est sans nul doute le genêt horrible (Erizón).
Au printemps et en début d’été, ses coussinets, jaune incandescent, ensoleillent les sierras.
C’est un redoutable ennemi du randonneur par son aptitude à coloniser les terres incultes. Les sentiers inutilisés sont effacés de la carte en un temps record.
Le délicat Petrocoptis guarensis (Rompe piedra) ne trouve son bonheur de vivre que sous le soleil de la Sierra de Guara.
Le Saxifrage à longue feuille (Corona del Rey) n’est pas spécifique à l’Aragon mais à toutes les Pyrénées et uniquement à elles.
L’Euprocte (tritón pirenaico) et la Ramondia (Oreja de Oso), sont de véritables fossiles vivants en provenance directe de l’ère tertiaire. Comment ont-ils survécu ? Mystère !
En arrivant d’Afrique, le Guêpier d’Europe (Abejaruco) vient buter sur les Pyrénées sans pouvoir les franchir.
Les falaises abritent d’importantes colonies de Vautours fauves (buitre). A Riglos et en Sierra de Guara, l’escalade est interdite pendant la période de nidification.
L’Aragon n’a pas échappé à l’action bénéfique ou malfaisante de l’homme sur la nature.
Quelques cerfs de Tolède ont été introduits dans la Garcipollera où ils se sont remarquablement acclimatés.
A Revilla (Ordesa), le Gypaète barbu (quebrantahuesos) a fait l’objet d’un plan de sauvetage qui l’a sauvé de l’extinction.
Le bouquetin des Pyrénées (bucardo), a eu moins de chance. Celia, la dernière femelle est morte en 2000 sur les hauteurs de Torla. Quelques unes de ses cellules attendent dans un laboratoire les progrès de la science.
L’ours Camille (alias Aspe ouest en France) avait ses ronds de serviette vallée de Hecho. Sans nouvelles depuis 2010, il est considéré disparu.
Sous Franco, l’Aragon a connu une intense frénésie de plantations de pins. L’arbre vit en symbiose avec le lactaire délicieux (Rebollòn), pilier de la gastronomie locale.
Les amateurs de flore ne manqueront pas d’aller au col du Pourtalet admirer les sabots de vénus (Zapato de la Virgen) dont la principale vertu, hormis la beauté, est de pousser au bord de la route.
TRèS intéressant, je recherchais justement une petites visite à faire avec mon petit fils loin de la ville
COMMENT l’homme a t’il pu détruire son environnement comme CELA!!!!!!!
ca me dépasse….
merci à l’équipe d’étonnante pirénée pour cette article indubitablement intéressant sans aucun doute