Le cheval de Mérens interpelle le randonneur par sa robe noire caractéristique. Elle s’accorde merveilleusement avec toutes les nuances de vert des prairies d’altitude.
Il n’est pas rare d’en rencontrer sur les estives de la Haute Ariège.
C’est là le berceau de la race. Il doit son nom au modeste village de Mérens que les automobiles chargées jusqu’à la gueule de Ricard et de cigarettes ne font que traverser sur la route d’Andorre. Priant le ciel que les douaniers ne soient pas de sortie, ils se servent du cheval de Mérens.
Il est cité depuis les époques les plus reculées.
Certains croient même le reconnaître sur les parois ornées de la grotte de Niaux toute proche.
De taille moyenne, un mètre cinquante tout au plus, il est taillé pour son environnement. Il a du montagnard l’allure énergique et la musculature solide. La rudesse du climat n’est pas faite pour l’effrayer.
La race est passée près de l’extinction. C’est vers les années 70 qu’elle fut sauvée.
Du débardage à la randonnée équestre, sa polyvalence en fait un cheval très prisé.
La race a depuis longtemps quitté la terre de ses ancêtres. On peut trouver le Mérens dans toute l’Europe, mais c’est dans les Pyrénées qu’il exprime toute sa noblesse.
Par Gérard Caubet