Le massif du Pibeste vient d’être consacré Réserve Naturelle Régionale Midi-Pyrénées.
Avec ses 5110 hectares, elle est la plus grande de France dans sa catégorie.
Cette distinction s’inscrit dans la suite logique de la « réserve naturelle volontaire » créée en 1994.
Le massif du Pibeste s’élève au-dessus de Lourdes et constitue avec le Pic du Jer, son vis à vis, la porte naturelle de la Vallée des Gaves. Une succession de montagnes russes aboutit au pic d’Estibère, au dessus de la vallée de l’Ouzom.
Son altitude modeste (1349 M) est pour une fois un avantage.
Le massif est particulièrement apprécié des randonneurs pour son accessibilité en toutes saisons, notamment l’hiver quand la neige et le temps compliquent les virées en haute montagne.
L’extrémité orientale est la plus prisée des marcheurs.
Autrefois, un téléphérique permettait aux pèlerins de Lourdes d’y accéder sans effort.
Du sommet, la vue sur les hauts sommets est saisissante. En contre bas, Argelès-Gazost s’étale, indolent, dans un élargissement de la vallée.
L’extrémité occidentale est moins parcourue. A tort. Son éloignement en est la cause.
Le Pibeste est à un nœud de climats.
Le versant Sud bénéficie d’un micro climat méditerranéen. Ce particularisme fait le bonheur des herboristes qui viennent ici s’émerveiller d’une flore héliophile que l’on ne trouve nulle part ailleurs.
Un simple demi tour, et le regard se porte sur les épaisses forêts de Saint Pé de Bigorre et de Batsuguère. Elles témoignent d’un climat de type océanique, un tantinet arrosé. De profondes vallées, appelées ici les « génies », Braque et Longue, entaillent profondément le Pibeste sur son flanc Nord.
Sur la crête sommitale, les prémisses d’un climat montagnard se font sentir.
Ce nœud de climats induit une grande variété de milieux. Il en résulte une étonnante richesse faunistique et floristique.
La réserve n’abrite pas moins de 850 fleurs, 22 espèces d’oiseaux et 27 mammifères.
Le mouflon, d’origine Corse, introduit en 78 / 79 s’y est parfaitement adapté.
À découvrir sans modération.
Par Gérard Caubet
Je rajouterais (ce qui n’est pas un scoop certes) que le Massif du Pibeste offre une vue imprenable sur l’entrée des deux vallées de Luz et Cauteret, ainsi que sur le Val d’Azun qui alimentent l’Adour, et que sa hêtraie est de toute beauté…
Réflexion sur l’introduction dans la réserve naturelle du Pibeste – Aoulhet, du bison d’Europe et du cheval de Przewalski.
Au vue des toutes les connaissances acquises sur le terrain de ces deux herbivores présents dans des parcs, à la fois en Lozère et en Aragon (Parc Lacuniacha près de Biescas), il semble qu’il est peut-être envisageable d’émettre la possibilité de faire une étude sur la faisabilité d’introduire le Bison d’Europe Bison bonasus, et le cheval de Przewalski Equus ferus przewalskii, dans la réserve naturelle du Pibeste – Aoulhet