L’olivier a été amené en Sierra de Guara par les Arabes.
Sa limite nord marque la frontière entre el Andalous et les royaumes chrétiens du Nord.
L’olivier contribue à donner à la Sierra une ambiance de vacances.
Le chant des cigales accompagne à merveille les apéros tapas.
Un grand pan de l’économie traditionnelle, tourne autour de la culture de l’olive.
Randonneur de passage, ne manque pas d’aller rendre hommage à l’olivier de Nadal.
C’est un des plus vieux arbres de la Sierra de Guara, que vous pouvez découvrir notamment dans de nombreuses randonnées proposées par La Balaguère.
Son âge est estimé à mille ans.
Ici on l’appelle Royero de Nadal eu égard la couleur rouge de ses olives arrivées à maturité.
Avec ses 9 m haut et ses 14 m de circonférence, il force au respect.
Pour lui rendre visite, rien de plus simple. Il faut se rendre à Colungo, en suivant la route Alquezar – Ainsa, rive droite du Rio Véro.
Il trône à l’entrée du village en bordure d’une oliveraie.
Ce vénérable vieillard a été le témoin de la reconquista.
Au XI° siècle, alors qu’il n’était qu’un bambin, il a été le témoin muet de la croisade de Barbastro.
En cette époque troublée, Maures et Chrétiens croisaient le cimetère pour la conquête d’Alquezar.
Sancho Ramirez roi d’Aragon finit par l’emporter sur Abu Ya’far Ahmad al- Muqtadir, roi de la taifa de Saragosse.
L’olivier est en Sierra de Guara comme chez lui.
Le bougre est fort et robuste.
Il se satisfait de sols pauvres et caillouteux comme ceux que l’on trouve ici.
Les températures extrêmes, de + 40 à -7, ne l’affectent en rien.
Il résiste sans sourciller aux longues périodes de sécheresse et aux coupes sévères infligées par l’homme pour augmenter sa productivité.
Il y a huile et huile.
Chacune se définit par ses qualités organoleptiques et olfactives.
En premier lieu l’ardence, autrement dit le piquant laissé en bouche lors d’une dégustation à l’aveugle.
La Sierra de Guara produit la variété Alquezrana. Le terroir de cette huile se situe aux alentours d’Alquézar et Radiquero. Les olives Alquezrana. sont d’un calibre moyen de maturité tardive. La cueillette est réalisée fin novembre.
Cette variété centenaire se distingue des autres pour son arôme particulier. Dixit les spécialistes, elle a au nez un arôme fruité rappelant l’herbe fraîchement coupée avec des nuances d’artichaut.
L’huile est célébrée le dimanche le plus proche du 25 mars, lors de la fête des Crespillos.
Les feuilles de bourrache sont roulées dans une pâte à crêpe parfumée puis grillées dans de l’huile.
Ecrit par Gérard Caubet.
Gérard, tu es magnifique au pied de ton olivier !
Fort et robuste…
La bise du Tarn
Anne
merci du compliment