Il s’agirait  d’une première en Europe et une seconde mondiale, puisque à ce jour, seul le Mont-Mégantic au Canada est labellisé par l’International Dark Sky Association (IDA).

L’objectif est de créer autour de l’Observatoire du Pic du Midi une zone de protection de toute pollution lumineuse.

Cette démarche est en cohérence avec la vocation historique du Pic du Midi de Bigorre : l’observation astronomique.
Déjà en 1706 François de Plantade monte au Pic à l’occasion d’une éclipse pour y étudier la couronne solaire.
Pour l’anecdote, le 25 août 1741, il meurt au col de Sencours, en contre bas du sommet, sextant au poing, en s’exclamant : « Ah! que tout ceci est beau ! ».
Dans les années 1870 commence la construction de l’observatoire sous la direction du général Nansouty et de l’ingénieur Vaussenard. En 1901, un premier télescope est installé par Benjamin Baillaud. D’autres suivront.

Aujourd’hui, le sommet arasé est hérissé de coupoles. Elles s’ouvrent à la nuit tombée, pointant leur  télescope vers l’espace intersidéral. Pour des raisons officiellement budgétaires, la recherche scientifique a baissé en régime. Le Pic du Midi de Bigorre a trouvé dans le tourisme un nouveau souffle. Désormais, le touriste est téléporté au sommet depuis la station de La Mongie.
La création d’une Réserve Internationale de Ciel Etoilé viendrait fort à propos consolider cette nouvelle vocation.

Pour appuyer sa candidature, le Pic peut avancer de nombreux atouts.

En premier lieu, une forme de protection naturelle liée à l’altitude ainsi que l’exceptionnelle pureté de son atmosphère. Qui a passé une nuit là-haut, est subjugué par la densité des d’étoiles. Elles semblent se toucher. Le Pic du midi de Bigorre est positionné au centre de zones rurales peu urbanisées donc peu éclairées. Le Parc National des Pyrénées et  la réserve du Néouvielle qui l’entourent  sont des d’espaces naturels exempts d’éclairage nocturne.

Aucune borne de la Réserve Internationale de Ciel Etoilé ne sera visible sur le plancher des vaches.

Elle concernerait une zone de 500 Km carrés, correspondant  grosso modo à toute la partie montagneuse des Hautes-Pyrénées : le Val d’Azun, Cauterets, les vallées d’Aure et du Louron.

Des préconisations simples viseraient à limiter la pollution lumineuse.
Il ne s’agirait pas d’éclairer moins, mais d’éclairer mieux. Par exemple positionner les éclairages vers le bas, baisser l’intensité lumineuse ou adapter l’énergie aux besoins des territoires pour ne pas polluer le ciel.

Les gardiens de refuge sont d’ores et déjà impliqués. Ils disposent d’une mallette contenant un instrument de mesure, d’un tableau de relevé ainsi que des éléments de sensibilisation du grand public.

Par Gérard Caubet

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