Créé le 16 août 1918 par décret royal, Ordesa Mont Perdu est le plus vieux parc des Pyrénées.

Initialement cantonné à la seule vallée d’Arazas, le parc est étendu en 1982 à la vallée d’ Añiscló et à la rive droite du río Cinca : Pineta, Escuaín, Tella et Revilla.
En 1997 viendra l’inscription conjointe d’Ordesa et Gavarnie au Patrimoine mondial de l’UNESCO. La Balaguère propose de nombreuses randonnées dans ce lieu grandiose.

Randonnée autour du Mont Perdu

Sa création doit beaucoup au militantisme de Lucien Briet, explorateur, photographe et homme de lettres français passionné d’Aragón. Outre Pyrénées, c’est une star locale. En France mis à part quelques spécialistes, il est quasiment inconnu. Issu de la petite bourgeoisie normande, il dilapidera sa fortune par amour des Pyrénées. C’était sa cocotte à lui !

Il s’émeut de la chasse effrénée au bouquetin que mènent les « sportsmen » anglais. Ils iront jusqu’à faire équiper de crampons le cirque du Cotatueo pour accéder plus facilement aux terrains de chasse. Le dernier spécimen, une étagne (femelle) prénommée Célia sera retrouvée morte sur les hauteurs de Torla le 6 janvier 2000. Les Anglais se livrent également à l’arrachage à grande échelle des bulbes de narcisse des montagnes pour les revendre outre-manche.

Le Mont Perdu domine la région de sa magnificence.

C’est le troisième sommet des Pyrénées par rang d’altitude. En Aragon, on l’appelle Tres Serols (les trois sœurs) mais ce n’est plus que pour l’anecdote.

La grandeur des paysages s’explique par la géologie.
Lors de la surrection des Pyrénées, la plaque ibérique est venue percuter la plaque eurasienne. Telle une mayonnaise épaisse, la couche calcaire prise en sandwich s’est élevée en altitude puis s’est couchée vers le sud en dégoulinant jusqu’en Sierra de Guara. Les spécialistes appellent cela une nappe de charriage. Pour parfaire l’ouvrage, le grand architecte de l’univers s’est saisi de sa grande gouge et a creusé les profonds canyons qui font l’identité de la région : Ordesa, Añisclo, Escuaín et Pineta.
Qui dit calcaire dit monde souterrain.
La région recèle dans ses entrailles les plus grandes cavités du monde.

Les Aragonais extraient de la « roca madre » des roches cuites et compressées dont ils bâtissent maisons, murets de pierre sèche et toits de lauze. C’est un des charmes de l’Aragon.

Par Gérard Caubet

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