Les Pyrénées défrayent la chronique par les crues monumentales dont elles sont le théâtre.
L’info passe en boucle dans les médias. Difficile de l’éviter.
Dans les montagnes, les bassins versants agissent comme de vastes entonnoirs.
Au printemps 2013, des pluies torrentielles s’abattent sur le Néouvielle, le Vignemale et Gavarnie.
L’homme a beau tenter de s’en prémunir, rien n’arrête la force de l’eau.
Un gave en furie balaye tout sur leur passage.
Il sape les berges, arrache les routes, transporte des blocs comme des maisons.
L’espace d’un été, Cauterets, Barèges et Luz-Saint-Sauveur sont coupés du monde.
Les Pyrénées portent dans leur histoire, les stigmates de crues mémorables.
En Octobre 1316, l’Aude modeste torrent issu des hauteurs du Capcir, prés de Fon Romeu se met en colère au point de changer de cours.
Jusqu’alors elle maintenait en eau le port de Narbonne créé au temps des romains. La crue ouvre un passage plus au nord et assèche Narbonne qui ne s’en est jamais relevé.
Le Parc Régional de la Narbonnaise Méditerranée est né de ce cataclysme.
Le port de Narbonne a cédé sa place à de magnifiques lagunes où le randonneur se complaît à admirer le vol des flamants roses au soleil couchant.
Par Gérard Caubet